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Analyste:
Paul de Louit Les sonates en trio pour orgue ont toujours été utilisées, et peut-être conçues, comme des exercices de virtuosité. Elles figurent aussi parmi les pièces les plus italianisantes de Bach. Nombre de mouvements ont d'ailleurs été transcrits ou connaissent d'autres versions pour formations diverses. S'il veut être expressif, l'organiste, par conséquent, ne peut s'y montrer seulement organiste : sur un instrument mécanique comme celui-ci, son toucher apportera un peu de l'élasticité des coups d'archet, de l'attaque des anches. Manuel Tomadin s'y efforce dans les finales, dotés d'une certaine vivacité - à part celui de la Sonate no 4, dont la pesanteur est à mille lieues de la gigue endiablée attendue. Les mouvements lents, eux, trouvent péniblement une forme d'expressivité, avec une ornementation qui sent le travail.
Mais c'est par les mouvements initiaux que ces sonates apparaissent avant tout, ici, comme des études. Au fil de ces allegros bien peu allègres, de ces vivace si peu vifs, ce jeu de pédales ne nous évoquera guère la souplesse d'une viole de gambe à qui reviendrait d'impulser le tactus : étonnant, pour qui a travaillé avec Andrea Marcon et enseigne la basse continue... C'est solide, c'est robuste, c'est lambin. La discographie regorge heureusement de versions de référence, parmi lesquelles André Isoir conserve une place de choix (La Dolce Volta).
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