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Analyste: Denis Morrier
Durante préféra très tôt la musique d'église au théâtre. Cet éminent contrapuntiste napolitain et pédagogue réputé que Rousseau désignait comme le plus grand harmoniste d'Italie a laissé en nombre oratorios, messes et motets. Le florilège conçu par Giovanni Acciai puise dans deux volumes conservés à Naples et Milan, cette dernière source faisant ici l'objet d'un premier enregistrement.
Les psaumes alternent contrepoint, imitatif ou fleuri, et épisodes déclamatoires, solistes ou homorythmiques ( Nisi Dominus ). Certains revêtent un style galant ( Laetatus sum ), d'autres sont plus spéculatifs ( Beatus vir ) ou forment de monumentales architectures ( Dixit Dominus ). Tous révèlent une attention particulière au texte, introduisant contrastes expressifs et ruptures dramatiques, comme en témoigne le poignant Credidi .
Acciai a réuni un quatuor vocal masculin, avec deux contre-ténors, ténor et basse, aux timbres équilibrés mais tranchés (les voix claires du sopraniste Alessandro Carmignani et du ténor Gianlucca Ferrarini s'opposant aux deux autres, plus sombres). L'accompagnement est confié à l'orgue seul. Il faut cependant regretter le choix, dans les motets, d'un positif souffreteux aux basses inaudibles. D'autant que retentit, pour les pièces d'orgue de Salvatore, dont on goûte l'écriture plus archaïque et les réjouissantes stravaganze chromatiques, le rutilant instrument construit par Antegnati en 1565 pour la Basilica Santa Barbara du palais de Mantoue. Pourquoi n'avoir pas accompagné les chanteurs avec un orgue aussi sonore et somptueusement coloré ? |
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