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Outil de traduction |
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Analyste: Jean-Christophe Pucek
La proposition de Margaux Blanchard et Diego Ares a d'abord pour mérite sa parfaite lisibilité. Rien ne nous échappe de leur dialogue, ni de la façon dont Bach agence les voix afin que le résultat sonne plus large qu'un duo. Ce souci du détail se paie hélas par une approche souvent trop précautionneuse. Le Vivace de la Sonate BWV 1029 en offre une illustration éloquente par l'instabilité de sa pulsation et les raideurs de la viole. Blanchard déclare s'inscrire hors de la « tendance actuelle de surproduction du son » : pourquoi pas, mais l'Adagio de la même sonate en ressort anémié, rêche, privé de chant. Le clavecin est, par chance, moins contraint, plus volubile ( Adagio de la BWV 1027 ), plus enjoué (Allegro de la BWV 1028 ). Ce disque laisse l'impression curieuse de musiciens qui s'entendent sans parler tout à fait la même langue. On en reviendra donc à Jordi Savall et Ton Koopman (Emi ou Alia Vox), plus sensibles, ou à la fraîcheur éclatante de Lucile Boulanger avec Arnaud De Pasquale (Alpha, Diapason découverte , cf. n° 600 ).
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