Valentin Tournet aborde des pages
emblématiques de Charpentier dont le fameux e Deum composé entre 1688 et 1698,
œuvre brillante convoquant une instrumentation d’apparat. Depuis les voix
lumineuses de Gwendoline Blondeel et Cécile Achille jusqu’au noble timbre de
Geoffroy Buffière, les solistes tirent leur épingle du jeu sans cependant
creuser les caractères : on trouvera plus personnel et abouti ailleurs. Les « Te
per orbem terrarum » de Mathias Vidal ou le «Te Deum» introductif de Buffière
pressent le pas, l’écrin de cordes autour du ténor manque singulièrement de
raffinement. Les ensembles semblent avoir pour toute consigne interprétative
forte et verticalité. On trouvera plus de détente dans les épisodes solistes
comme l’admirable « Tu ergo quaesumus ». La version de Martin Gester (Opus 111,
2000), alliant majesté et délicatesse, reste donc d’actualité. Dans le De
Profundis, l’absence d’écoute sur les voix intermédiaires prive la polyphonie du
Prélude de ses dissonances, et le changement de tempo intempestif sur le « Si
iniquitates » est bien curieux puisque l’écriture de Charpentier contient la
diversité des caractères au creux d’une unité métrique (tactus) stable. En dépit
de solistes moins brillants on pourra se tourner vers la belle et expressive
version de Louis Devos (Erato, 1987).
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