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Analyste: Denis Morrier
Le décès de ses trois frères aînés allait conduire le cadet des Habsbourg à devenir Leopold Ier , empereur du Saint Empire romain germanique. Amateur d'opéra, solidement formé au contrepoint par Ebner et Bertali, le compositeur le plus titré de l'Histoire laisse une dizaine d'ouvrages lyriques profanes ( dramme per musica et sérénades), neuf oratorios, deux messes, des motets et de la musique instrumentale en abondance.
Manfred Cordes et sa phalange allemande livrent, après le Sagrifizio d'Abramo et un Miserere pour la semaine sainte ( c f. no 697 ), leur version du Requiem , concurrençant ainsi la gravure de la Cappella Murensis de Johannes Strobel (Audite, 2015, c f. no 652 ). Ecrite à la mort de sa première épouse (1673), mais créée trente ans plus tard à l'occasion de ses propres funérailles, la partition alterne épisodes concertants et contrepoint habile, dans l'héritage de ses modèles italiens (Cavalli, Bertali).
Cordes adopte le un-par-partie quand Strobel faisait appel à des chœurs opulents. Il y gagne en souplesse dynamique ce qu'il perd en équilibre voix/instruments, d'autant que les aigus (souvent saturés) dominent toute la polyphonie. Les stridences des sopranos, soulignées par l'insuffisance des altos et des basses (jusque dans les subtils épisodes a cappella), défigurent les Lectiones pro defunctis de 1676, malgré les dialogues finement ciselés du double chœur instrumental (vents versus cordes) soutenus par un continuo avisé. La choralité da chiesa de Strobel reste finalement préférable à l'esthétique da camera de Cordes.
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