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Analyste:
Jérémie Bigorie Cet enregistrement marque le quatre-centième anniversaire de la mort de Byrd. Ce catholique choyé de la souveraine Élisabeth Ire rallie tous les suffrages: les amateurs de musique sacrée célèbrent ses messes, particulièrement passionnées dans le contexte de l’Angleterre élisabéthaine protestante, et les démocrates applaudissent sa musique instrumentale, modèle d’un art affranchi de toute propagande royale ou bourgeoise. Helen Charlston et le Chelys Consort révèlent un champ de sa production occulté par son corpus liturgique. Le sujet des Consort Songs est vaste, de la célébration triomphale d’un anniversaire élisabéthain (Rejoice unto the Lord) aux lamentations sur la mort de l’ami Sir Philip Sidney (Come to me, grief, for ever) en passant par la sobre louange de l’amour céleste (Ah silly soul). Face à l’intonation acérée d’Emma Kirkby (Harmonia Mundi, 2004) et aux préciosités du contre-ténor Robin Blaze (Hyperion, 2004), Helen Charlston fait valoir sa plantureuse voix de mezzo et une réalisation respectueuse de l’art mélodique de Byrd (silences, phrasés, syncopes). Le léger grésillement des violes aiguës du Chelys Consort crée un phénomène d’aura argentée. On aime la fluidité de leur jeu, même si l’on gagnerait à percevoir davantage les voix intermédiaires (Fantaisie a 6 n° 2). |
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