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Diapason # 725 (09/2023)
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Sonamusica SONA2305



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Analyste: Jean-Christophe Pucek

 

Enregistré par Thierry Bardon à Bra-sur-Lienne (Belgique) en juin 2018. Une prise de son assez proche, qui mériterait peut-être plus d'ampleur mais qui restitue bien les qualités de puissance sonore de ce clavecin historique de petite taille. Un souffle et un bruit de fond assez important cependant.

 

Collection presque inépuisable d'instantanés sensibles, les quatre Livres de clavecin que nous laisse François Couperin ont déjà fourni la matière à des récitals par dizaines.

 

Peu rivalisent cependant en subtilité et en émotion avec celui que Michèle Dévérité tisse autour des saisons de l'existence. Rien n'y manque : Le Dodo nous berce avec tendresse ; les vignettes des Petits Ages défilent, souriantes : sans doute Les Délices s'affichent-ils moins séducteurs que chez Violaine Cochard (Ambroisie, 2005), mais que d'émerveillement devant La Muse naissante !

 

Un rien plus mélancolique et coulée, La Ménetou s'autorise un lyrisme discret qui lui sied. On pourra discuter l'opportunité d'annoncer les différents épisodes des Fastes de la grande et ancienne Mxnxstrxndxsx, ce dont les meilleures versions (Cochard, 2008, fulgurante) font l'économie.

 

Chacun des tableautins n'en est pas moins croqué d'un trait vif, avec un humour pince-sans-rire qui fait sembler trop sage la proposition de Carole Cerasi (Metronome, 2018, Diapason d'or ), mieux inspirée dans une Ame en peine aux inflexions toutefois moins douloureuses qu'ici. Autre « grande pièce », Les Folies françaises ou les Dominos font jeu égal, en termes de contrastes (drolatiques Vieux galants ), avec la lecture haute en couleurs de Blandine Rannou (ZZT, 2004).

 

Le vent caressant Les Roseaux est moins vif que chez Blandine Verlet (Aparté, 2018), ce qui accroît le caractère méditatif d'une pièce qui s'y prête volontiers ; avec ses dissonances soulignées, La Convalescente peinte par Dévérité semble moins rétablie que celle de son illustre devancière (Aparté, 2012).

 

Ce n'est pas la moindre qualité de ce florilège intimiste sans excès de pudeur, servi par un clavecin historique anonyme d'environ 1650-1655, d'esthétique franco-flamande, aux timbres fins et racés, que savoir maintenir jusqu'au bout sa cohérence en conjuguant avec esprit délicatesse et fermeté, humour et nostalgie.



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