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Analyste:
Olivier Fourés Les concertos grossos de Pereira da Costa (publiés vers 1741 à Londres) sont les seules compositions que nous connaissons de ce maître de chapelle de la cathédrale de Funchal - position musicale la plus élevée de l'île de Madère. C'est aussi le seul exemple portugais du genre à être parvenu jusqu'à nous. Ce qui ne laisse pas d'étonner, au vu de la qualité d'écriture de ces pages, directement calquées sur le modèle corellien sans s'y limiter : le caractère martial de certains traits (notamment la marche conclusive du Concerto no 10) s'inscrit plutôt dans la tradition ibérique, largement illustré par la musique d'orgue.
Ne vous arrêtez pas au style quelque peu archaïque voire austère des nos 7 et 8 par lesquels s'ouvre le programme : le no 9, à travers des danses d'origines diverses, révèle ensuite une personnalité tout à fait singulière. Son Allegro - Adagio possède même une touche britannique en accord avec la publication londonienne du recueil. Il n'est pas interdit de penser que ces concertos furent d'ailleurs destinés à des commerçants étrangers, musiciens amateurs. L'Ensemble Bonne Corde, dirigé du violoncelle par Diana Vinagre, en délivre une interprétation fine, simple, engagée - avec un enthousiasme coloré particulièrement sensible dans les mouvements vifs. La reconstruction nécessaire de la partie de violoncelle obligé (perte qui a certainement contribué à maintenir la partition dans l'oubli) fonctionne admirablement. Les musiciens gagneront là de précieux ajouts à leur répertoire.
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