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Analyste:
Jérémie Bigorie Il y a d’abord l’énergie et l’enthousiasme d’Il Giardino Armonico, dont Giovanni Antonini soigne avec une attention extrême les textures et les accents. Cela nous vaut des ritournelles introductives pleines de vigueur et de savoureux alliages de timbres (orgue parfaitement intégré) grâce à une prise de son à la fois détaillée et chaleureuse. Mieux appareillé au Concerto «Il pianto d’Arianna», le binôme théorbe/harpe fait montre d’un bariolage intempestif dans certains largos. Puis arrive Isabelle Faust. Frappent le sérieux de sa démarche, l’attention constante accordée à la justesse et à l’articulation auprès des fulgurances parfois périlleuses d’un Ilya Gringolts (Bis, 2019) et à l’élégance un peu placide d’un Giuliano Carmignola (Sony Classical, 2001). La main gauche de la violoniste, galopante d’un registre à l’autre dans les capriccios à la virtuosité proverbiale, accomplit des miracles de plasticité, de modelé de la ligne. Souvent cantonnée dans les aigus (sans une once d’acidité), elle investit des tons doux, quitte sa chanterelle pour des zones subtilement ombragées, au galbe raffiné. Le chant instrumental, inspiré par la voix, irradie « Il pianto d’Arianna » dont Giovanni Antonini nous détaille la trajectoire dramatique à la lumière du texte d’Ottavio Rinuccini. |
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