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Analyste:
Jean-Christophe Pucek Nous avions quitté Jean-Luc Ho à la tête d'une intégrale « osée, assumée, inclassable » des Partitas (Cinq Diapason, cf. no 648 ). Sept ans plus tard, il se confronte à un autre sommet du clavier de Bach : les Variations Goldberg . La tentation de comparer sa proposition à 708 ), comme lui élève de Blandine Verlet, est grande ; moins sinueuse, moins démonstrative, moins audacieuse aussi, la nouvelle venue se distingue par ses lignes claires, la souplesse de son architecture.
Dès l'Aria, avec ses irrégularités rythmiques subtiles, le ton est donné : il est préférable d'attendre de la délicatesse plutôt que des effets de manche pour goûter cette approche dans sa plénitude. La première variation récuse la hâte, la deuxième est éperdue de fluidité. L'animation théâtrale n'est pourtant pas absente, comme en témoignent le dessin et le galbe d'une Ouverture ( Var. XVI ) enthousiasmante. Le styliste Ho contient l'Adagio ( Var. XXV ) avec une pudeur que d'aucuns trouveront excessive, mais qui en concentre l'impact. Parfois, la mécanique s'enraye : martelées avec excès, les scansions rivent au sol la Variation IV ; la verticalité rigidifie la VII quand la VIII musarde. La XI pourrait être plus luminescente, la tragédie de la XV gagnerait à davantage de poésie. Et un surcroît de rebond n'aurait pas nui à la Variation XXIII.
Cette lecture soignée, sensible, ne bouleverse pas la discographie, dominée au clavecin par Pierre Hantaï (Opus 111 puis Mirare). Sa vision toute personnelle où, dans ses meilleurs moments, ornement et sobriété se répondent en harmonie, n'en demeure pas moins attachante. |
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