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Analyste:
Denis Morrier Le disque est loin de refléter l'importance de Legrenzi dans le paysage musical du Seicento, et la diversité de son œuvre. Les dix-neuf recueils de pièces liturgiques ou instrumentales, les six opéras (sur dix-neuf) et trois oratorios (sur quatorze) parvenus jusqu'à nous n'ont pour l'heure suscité qu'une petite vingtaine d'enregistrements spécifiques. Fallait-il revenir sur un ouvrage déjà bien servi ? De l'oratorio La morte del cor penitente ( (1673), trois chanteurs italiens au sommet de leur art - Cecchetti, Invernizzi, Mircovitch - et les Sonatori della Gioiosa Marca du jeune Andrea Marcon livraient, en 1996 , une version marquante (Divox).
Olivier Fortin et ses Masques réunissent de beaux talents, entre le violon inspiré de Sophie Gent et un continuo efficient (harpe délicate, théorbe subtil et basses d'archet jamais envahissantes). Mais c'est le trio vocal qui est l'atout essentiel de cette relecture. L'émission naturelle, la diction impeccable et le timbre tantôt nasal, tantôt suave de Raffaele Giordani soulignent la duplicité d'un rôle écrasant, entre complaisance pour ses fautes passées et pathétisme contrit. Si le soprano radieux de Cristina Fanelli nous touche par son angélisme, celui moins charmeur d'Hana Blazikova reflète bien les ambiguïtés de son personnage de vertu théologale, entre rhétorique ampoulée et admonestations. Le tout offre une alternative digne d'intérêt. |
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