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Analyste:
Jean-Christophe Pucek Laboratoire de formes et d'idées, la sonate à quatre ouvre, dans les premières décennies du XVIIIe siècle, la voie vers le quatuor classique et le divertimento. Bien conçu, le programme élaboré par l'Ensemble Diderot permet de mesurer l'apport de différents compositeurs au genre, chacun dans sa langue. Savante chez Goldberg, dont la fugue et la gigue millimétrées de la Sonate DürG 14 attestent ses années études auprès de Bach ; galante chez Fasch qui, faute d'originalité, offre des moments au charme certain (Largo de la Sonate FaWV N/d3). Telemann, en bon admirateur de Corelli, trousse une Sonate TWW 43/a5 au parfum ultramontain marqué (le finale), tandis que Handel adopte une manière plus « européenne » où les éléments français trouvent aussi leur place (rythmes pointés du A tempo ordinario de la Sonate op. 5 no 4).
Inédit de choix, le Quatuor en ré majeur de Janitsch, praticien fervent de l'effectif a quattro, concilie raffinement, humour et touches sensibles (Allegro assai). Johannes Pramsholer et ses amis s'y montrent sous leur meilleur jour, alternant les humeurs avec subtilité. Il manque un rien de soleil à leur Telemann pour concurrencer celui de la Freitags-akademie (Winter & Winter, 2017). En dépit de quelques raideurs aux violons, ils convainquent davantage que l'Accademia dell'Annunciata (Arcana, 2020) chez Goldberg. Leur Handel démontre une compréhension parfaite de la « réunion des goûts » ; Musica Gloria, grâce à un discours plus resserré, conférait, en revanche, plus de personnalité à Fasch (Pan Classics, 2022).
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