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Classica # 255 (09/2023)
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A549 



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Analyste: Philippe Ramin

Une lumière singulière baigne l’Europe musicale du milieu du xviiie siècle. Mattheson est le premier à décrire ce style moderne qui donne davantage d’importance à la mélodie et s’oppose au contrepoint touffu des aînés. Bach sera parfois séduit par ce nouvel art du cantabile « galant » comme en témoigne l’adaptation en trio de la Sonate en la majeur de Weiss conçue à l’origine pour violon et clavecin et présentée ici par la viole et le luth. Ce florilège à l’allemande convoque, outre la viole, un pianoforte, un luth et un théorbe, une palette sonore bien curieuse qui mêle les sonorités du baroque et du classicisme naissant. La Sonate de Carl Philipp Emanuel Bach annonce la couleur, le phrasé de la viole est souple et charmeur, le continuo au pianoforte volontiers nonchalant; une cadence extravagante conclut l’Andante, les musiciens ne manquent pas d’imagination. Si le double continuo au théorbe et au pianoforte fait mouche dans le spirituel Allegretto, il est rapidement abandonné au profit du luth chez Abel ; l’harmonie est ainsi déplacée vers l’aigu. Dans la Sonate de Bach/Weiss, viole et luth rivalisent d’élégance, c’est probablement la version la plus convaincante de cette œuvre si rare au disque. Très spirituel, le Rondo en do mineur pour pianoforte fait valoir la belle précision d’Emil Duncumb, une audace certaine qui ne dépasse jamais les ressources dynamiques du pianoforte McNulty. Une jolie réussite.


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