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Analyste:
Loïc Chahine Le premier album d'André Lislevand signalait un artiste à la personnalité forte et aux choix guère consensuels (Diapason découverte, cf. no 700). Le musicien persiste et signe avec ce programme germanique. Sa sonorité incisive, son archet acéré et puissant font merveille. Ecoutez l' Allegretto de la Sonate Wq 136 de Carl Philipp Emanuel Bach : l'ornementation, par endroits audacieuse, pique l'intérêt que rehausse un continuo original, associant ici le théorbe au pianoforte et n'hésitant pas à recourir à des harmonies et motifs mélodiques inattendus. Et quelle maestria tant dans la technique que dans la conduite du discours !
L'Allegro en ré majeur pour viole seule de Carl Friedrich Abel expose les fulgurances d'un jeu quasi cyclothymique dont les flux et reflux ne vont pas sans agacer. En revanche, la Fantaisie XI de Telemann - tirée de ce recueil pour viole seule qu'on croyait perdu et qui n'a refait surface qu'en 2016 - est à tous égards exemplaire, dégagée de certaines outrances que déploie le violiste dans le style empfindsam.
Autre redécouverte récente, la sonate en la mineur pour viole et continuo d'Abel retrouvée dans la collection du comte Joachim Carl von Maltzan n'est pas aussi intéressante que les pièces mieux connues du manuscrit Drexel ; l'engagement et la virtuosité des interprètes y sont toutefois conquérants.
Le Trio en la majeur BWV 1025 -une Suite pour luth seul de Weiss à laquelle Bach adjoignit une partie de violon, ici confiée à la viole - nous convainc un peu moins, la viole semblant parfois marcher sur des œuvres pour ne pas éclipser le luth, la lecture manquant çà et là de direction. Jadran Duncumb y confirme sa place parmi les meilleurs ambassadeurs de son instrument aujourd'hui.
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