Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Outil de traduction |
|
Analyste:
Jérémie Bigorie Le couronnement de Charles III sert de prétexte à une contextualisation des Coronation Anthems de Haendel, précédés de My Heart is Inditing de Purcell. Si le cérémonial en son entier (deux heures trente) n’a pu être reconstitué, les fanfares intercalées entre les œuvres et l’effectif conforme à celui de la Chapelle Royale d’Angleterre (trente-six chanteurs et quarante-cinq instrumentistes) participent de cette procession en grand arroi. La Chapelle Royale de Versailles ne le cède en rien en majesté à l’Abbaye de Westminster, quitte à verser – la prise de son aidant – dans une certaine tonitruance : il n’est que de comparer avec la version sobre de Philippe Herreweghe (Purcell, HM, 1993) ou celle, plus récente, d’Hervé Niquet (Haendel, Alpha, 2021), elle-même peu avare en numéraire, pour en prendre la mesure. Le chœur de l’Opéra Royal chante avec conviction et exubérance, la réverbération pouvant occasionner de passagères confusions. D’où une accentuation des contrastes avec les passages plus intimes. La direction de Gaétan Jarry joint la pompe à la jubilation, et le flux musical semble jaillir de manière irrépressible quand la battue de Niquet privilégiait le vertical. Grandiose Zadok the Priest, mais Gardiner (Erato, 1997) reste inégalé dans la croissance graduelle de l’introduction.
|
Sélectionnez votre
pays et votre devise en accédant au site de |
Choose your country
and currency |
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews