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Analyste:
Jérémie Bigorie « Il n’était pas seulement considéré comme l’ornement le plus éminent de la ville de Padoue, mais comme un philosophe, un saint, un sage » : ces quelques mots de Charles Burney disent bien le prestige dont jouissait en son temps Giuseppe Tartini. L’intitulé concerto en « viole » plutôt qu’en « violon » ne laisse pas de surprendre : comment expliquer le recours de Tartini à cet instrument phare de la Renaissance, dont le xviiie siècle voyait briller les derniers feux? La dextérité et la versatilité de Cristiano Contadin, qui dirige de la viole de gambe son ensemble Opera Prima, nous persuadent que ces trois concertos conviennent tout à fait à la viole, du Concerto en ré et ses deux cors festonnant autour du soliste à l’arrangement de la célébrissime Sonate «Trille du diable» et son chapelet d’ornements virtuoses. À l’instar d’un Mario Brunello (Arcana, 2020), Contadin insiste sur l’importance de la tradition orale dans l’esthétique de Tartini. De là les inflexions flirtant avec le quart de ton, les longs arcs mélodiques au dessin oriental des mouvements lents et les ingénieuses subdivisions rythmiques des mouvements rapides où semblent transiter quelques fêtes rurales. Les deux sonates exposent davantage la complémentarité des monnayages entre la viole et le clavecin inventif de Roberto Loreggian.
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