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Outil de traduction |
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Analyste:
Jérémie Bigorie Capricieuse dans son programme et son déroulé – ainsi l’a voulu Louis-Noël Bestion de Camboulas –, cette «Nuit à Venise» nous emmène dans différents lieux de la Sérénissime. Le chef précise, pour justifier son choix d’un seul instrument par partie, qu’il « confère une grande précision et une malléabilité qui renforcent la présence et l’impact du texte»: l’argument aurait été sans doute plus convaincant en présence de poèmes du Tasse plutôt que de textes latins tirés des psaumes et de l’ordinaire de la messe. Reconnaissons toutefois la ductilité des huit voix et les différents éclairages que les artistes parviennent à façonner en dépit d’un effectif modeste. Ainsi du très fêté Monteverdi : le Dixit Dominus secondo éclate de couleurs et de faste, mais l’hymne marial Pulchrae sunt genae tuae investit des sphères plus intimes. Quand surgit O quam tu pulchra es amica mea de Grandi, le changement de focale nous plonge dans la crypte, faisant de l’auditeur le témoin d’un madrigal sacré. L’essor de la musique instrumentale est illustré par la virtuose Sonata 16 de Fontana, le cadre profane se déclinant principalement en ballets où grésillent cornet à bouquin, douçaine, flûtes, théorbe et guitare baroque. Malgré le siècle qui les sépare, Monteverdi et Lotti sortent stylistiquement unifiés par un voyage qui réserve bien des Surprises…
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