Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Outil de traduction |
|
Analyste:
Philippe Ramin Membre de la dynastie véronaise des Neri (ou Negri), Massimiliano occupa divers postes à Venise dont il assimila parfaitement la culture musicale. Extraites des recueils de 1644 et de 1651, les compositions de cet album reprennent les formes contrastées des prédécesseurs de Neri mais l’instrumentation y est beaucoup plus explicite et liée à l’articulation musicale. L’ensemble, dont la direction artistique est confiée à la flûtiste et joueuse de dulciane Giulia Genini, excelle dans ces épisodes solistes : on admire la fluidité ornementale des cornets dans la Sonata Prima à quatre, le récit de dulciane très coloré dans la Sonata Prima à trois, celui de théorbe dans la Sonata Decima à huit. L’absence d’effets et l’attention à la beauté des timbres sont en parfait accord avec le contrepoint très dépouillé de Neri dont les violons soutiennent l’énergie vitale. Deux motets d’influence allemande font valoir le soprano fruité de Christina Boner. Là encore les équilibres sont étudiés avec soin, et une sensualité singulière émane de cette perfection dépourvue d’affectation. Clé de voûte des ensembles, les cordes assurent l’unité organique des œuvres les plus ambitieuses comme ces sonates à douze où la mélancolie cède le pas à la danse. |
Sélectionnez votre
pays et votre devise en accédant au site de |
Choose your country
and currency |
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews