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Analyste:
Roger-Claude Travers Confrontés aux concertos vivaldiens de maturité habilement choisis par Adrian Chandler, ne font le poids ni l'Introducione de Zavateri - abordée avec une insouciante tranquillité qui sied mal à une Ouverture d'opéra - ni le concerto de Dall'Abaco, dont la verve est ici bridée.
Tabea Debus déçoit dans le Largo paresseusement soufflé du célèbre Fa majeur pour flûte à bec de Giuseppe Sammartini, toujours dominé par la vénérable version Brüggen (Telefunken). Elle se rattrape dans le RV 443 de Vivaldi où séduit son émission claire et un rien vibrée, sans faute de goût malgré une ornementation rudimentaire. Dans le Largo surtout, porté par une excellente basse, moelleuse et feutrée. L'Ouverture-Suite à la française de Brescianello est d'une autre trempe. L'Aria-Adagio au concertino sensible, presque lascif, n'a rien à envier à Corelli. L'imposante Chiacona, avec ses variations aux développements aboutis, est un morceau de choix. Dans le RV 281, l'archet élégant et retenu de Chandler surclasse les versions Begelman (Naïve), vigoureux mais peu inspiré, et même Biondi (Opus 111), à la fantaisie un peu brouillonne. Carmignola reste à part : il suit la mouture modifiée, prend des risques et expérimente des diminutions étranges. Dans le RV 353, Chandler fait jeu égal avec Monica Huggett (ASV). Comme elle, il aborde sereinement l'Allegro final truffé d'acrobaties, là ou Steck (Naïve) jouait le défi et l'arrogance au détriment du beau son articulé. Les deux approches se complètent. Le programme fait la différence : portrait de Vivaldi en virtuose pour l'un, goûts réunis pour l'autre, qui salue une génération méconnue de compositeurs italiens.
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