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Outil de traduction |
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Analyste:
Jean-Christophe Pucek La Mort vous va si bien. Le titre du film de Zemeckis pourrait s'appliquer à Vox Luminis, dont certains des meilleurs disques procèdent d'une thématique funèbre.
Comme ce nouveau programme, construit en miroir du Deutsches Requiem en puisant dans le vaste répertoire allemand du XVIIe siècle. On y croise des noms connus, tels Hammerschmidt (auquel l'ensemble a consacré une anthologie, cf. no 695) ou Schein (Ich will schweigen, dans une lecture fervente), mais aussi les plus rares Scharmann (Gedenke, Herr, ample prière) et Schwemmer, dont Die Gerechten Seelen nous évoque Bruhns par son équilibre subtil entre chant et cordes.
Remarquables aussi, les deux « proto-cantates » signées Geist et Förtsch : la première, Die mit Tränen säen (gravée avec moins de finition par Paul Hillier, Dacapo, 2016), ponctuée par les ritournelles obsédantes des violes, oscille entre chromatismes âpres et brèves éclaircies ; la seconde, Selig sind die Toten, offre une structure similaire traversée par un balancement proche de la sicilienne qui accentue l'impression de sérénité.
On admire partout une conduite assurée et tranquille, le travail vif et concentré des instrumentistes. Le continuo ciselé de Bart Jacobs, sur un grand positif, apporte couleur et assise au discours. Les chanteurs s'appliquent à rendre les textes avec une lisibilité maximale, une riche palette de nuances qui renforcent leur éloquence (Wie lieblich sind deine Wohnungen de Schein). Regrettons quelques acidités ou tensions ponctuelles chez les sopranos. Mais, dans sa globalité, ce projet pensé avec intelligence, interprété avec conviction, s'impose par sa maîtrise et l'affection évidente pour le répertoire qu'il sert.
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