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Analyste:
Julien Gobin Pour son premier disque chez Deutsche Grammophon, Raphaël Feuillâtre célèbre Bach et la musique baroque française avec des transcriptions, pour beaucoup inédites, de pièces pour clavecin. Le guitariste de vingt-sept ans y affiche un jeu vif, incisif et fougueux mais aussi particulièrement précis et assuré. La conduite des lignes mélodiques, le contrôle des arpèges ainsi que la légèreté et l'équilibre des ornementations sont bluffants. La prise de son, claire et brillante, sans excès de réverbération, flatte la subtilité de l'interprétation. La transcription des Cyclopes de Rameau, virtuose et spectaculaire, semble repousser les possibilités de l'instrument. Epoustouflant de maîtrise technique, Feuillâtre en délivre une version d'une aérienne impétuosité qui cherche à préserver l'esprit du clavecin, notamment par les formidables échanges staccato entre la basse et la ligne mélodique. Dans le Concerto pour clavecin BWV 972 en ré majeur, le jeu « espagnol » du guitariste, énergique, chantant et parfaitement accentué, tranche avec la profondeur enveloppante et riche en nuances cultivée par Judicaël Perroy (Naxos). Ce parti pris nous vaut un troisième mouvement très en verve. Feuillâtre déploie un toucher riche et varié. Son approche de la Partita BWV 825, plus ample, dense et affirmée que celle de Tilman Hoppstock (Christophorus), tisse un superbe dialogue, poétique et voluptueux, entre les différentes voix. Ces « Visages baroques » braquent les projecteurs sur un musicien exceptionnel. |
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