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Analyste:
Jean-Christophe Pucek En clin d'œil au couronnement de Charles III, Gaétan Jarry propose une évocation musicale des sacres de Jacques II en 1685 et George II en 1727. Ponctués de fanfares et de vivats, les anthems de Purcell et Handel résonnent donc sous les voûtes de la Chapelle royale de Versailles. Un peu trop, ce qui nous vaut une captation où polyphonie et intelligibilité se noient dans la réverbération -I was glad , malgré la ferveur de l'interprétation, en pâtit.
Reste l'ampleur, la magnificence d'un chœur à vingt-six voix que soutiennent quarante-cinq instrumentistes. Toutes ces pages sont bien connues. Hervé Niquet livrait, il y a peu, une lecture aux arêtes vives de celles de Handel (Alpha, 2022, cf. no 715 ) ; celles de Purcell s'inscrivent dans une tradition qu'illustrèrent, avec un raffinement idiomatique, Simon Preston (Archiv, 1981) puis Robert King (Hyperion, 1993). Jarry, qui prouvait dans de récents Chandos Anthems (CVS, cf. no 719 ) ses affinités avec le Handel sacré, reste fidèle à une éloquence fougueuse. Le chœur initial de Zadok the Priest se pare du plus bel éclat sans être indigeste, la jubilation de The King shall rejoice nous entraîne, avec chaque fois un continuo au grand orgue présent et bienvenu, « Let Justice » (dans le HW V 259 ) nous émeut, « Upon thy Right Hand » (dans le HWV 261 ) nous charme.
Chez Purcell, l'Overture de My heart is inditing donne le sentiment que les versions antérieures défilent en noir et blanc, d'autant que l'orchestre y est mieux capté que les voix. On passera sur quelques imprécisions dans la mise en place chorale pour ne retenir que l'enthousiasme de cette lecture riche d'apparat comme d'idées.
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