Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Outil de traduction |
|
Analyste:
Denis Morrier Cette anthologie vénitienne propose des motets souvent ressassés (extraits de la Selva morale, Crucifixus de Lotti, Magnificat de Rigatti) égayés par quelques pages instrumentales (sonates et danses), composées ou publiées à Venise. D'autres pièces sont moins courues, en particulier les contrafactae de madrigaux de Monteverdi attribuées à Aquilino Coppini : Pulchrae sunt genae tuae est la parodie de Ferir quel petto, Silvio (Livre V) tandis que Longe mi Jesu est celle, plus tardive de Parlo, miser, otaccio (Livre VII). L'octuor vocal réunit des timbres bien assortis, avec des sopranos chaleureuses et souples, mais aussi un pupitre d'alto (une mezzo et un contre-ténor) manquant de présence dans les ensembles les plus sonores. Si le choix du un-par-partie s'impose pour les madrigaux spirituels et les « petits motets » de Legrenzi (touchant Ingemisco aux dissonances habilement soulignées), il est plus discutable dans les grandes fresques de Monteverdi, Cavalli (Agnus de la Missa concertata) et Lotti : la Cappella Marciana s'appuyait sur plus de trente chantres. Le festif Dixit secondo de Monteverdi à double chœur, où l'opposition favoriti /cappella est manifeste, manque d'ampleur, de contrastes, de reliefs. De même, le spectaculaire Crucifixus de Lotti voit sa puissance quasi théâtrale niée par cette approche ma-drigalesque tenant du contresens. De plus, certains chanteurs paraissent moins assurés dans leurs solos (Magnificat de Rigatti). Signalons une proposition inattendue : l'interprétation instrumentale, dominée par le beau cornet de Sarah Dubus, du madrigal Troppo ben puo (Livre V).
|
Sélectionnez votre
pays et votre devise en accédant au site de |
Choose your country
and currency |
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews