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Analyste:
Frédéric Degroote Né à Bonn vers 1620 de parents véronais, Massimiliano Neri publie son premier Livre de sonates et canzones à Venise, où il est maître de chœur à l'Ospedaletto et organiste à San Marco. On le retrouve ensuite à Vienne, où il présente en 1651 un second Livre à l'empereur Ferdinand III, puis à Bonn, où il devient en 1664 maître de chapelle du prince-électeur de Cologne.
La présente sélection, tout en privilégiant les pièces « restées aussi originales que possible dans toutes leurs parties », précise Giula Genini dans la notice, s'appuie pour les autres sur un formidable travail de reconstitution. De facture polychorale alla venetiana pleine d'opulence ou en petit effectif, l'écriture de Neri est riche, inventive, virtuose et par moment expressive. On retiendra particulièrement l'instrumentarium de la Sonata 10a a 8 avec en opposition un chœur de flûtes/cordes et un autre de deux théorbes, le discours et les atmosphères changeantes de la Sonata 1a a 4, et les hardiesses chromatiques de la Sonata 2a a 4. Le Concerto Scirocco déploie une luxuriance sonore bienvenue, mêlant vents et cordes dans un répertoire qui pourrait facilement lasser, avec des individualités remarquables (le solo de dulcian dans la Sonata 1a a 3 !).
Quatre chanteurs de Voces Suaves se joignent à l'ensemble pour trois pièces vocales, dont la seule œuvre connue de la femme de Neri, la chanteuse (la Calisto de Cavalli, c'était elle) et compositrice florentine Caterina Giani. Le résultat déçoit par la faute de voix étriquées et de timbres peu flatteurs, loin du potentiel qu'on leur a connu précédemment dans la musique profane. |
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