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Analyste:
Guillaume Bunel Parmi les nombreuses parutions marquant le quadricentenaire de la disparition de Byrd, deux des plus fameux ensembles anglais de musique ancienne, réunis pour l'occasion, tirent leur épingle du jeu en associant le maître élisabéthain à Thomas Weelkes, mort la même année. Si ce dernier n'a pas la stature de son contemporain, il s'est néanmoins illustré dans l'art du madrigal anglais dont le programme offre quelques exemples raffinés. Thule, the period of cosmography révèle un contrepoint d'une élégance extrême, relevé d'enchaînements inattendus et dramatiques, de couleurs audacieuses et adéquates au texte, témoignant d'un fin sens dramatique. Sans comparer ou confronter les deux compositeurs, cette anthologie parcourt des genres musicaux éclectiques, profanes comme sacrés -anthems, pavanes, élaborations instrumentales sur un cantus firmus liturgique (In nomine) ou une mélodie profane (Browning), consort songs, madrigaux.
Considérés isolément, le consort de cinq violes et le sextuor vocal masculin incarnent le nec plus ultra, tant par la finesse de leur écoute et de leurs respirations, que par leur phrasé et leur justesse. Réunis, ils peinent à atteindre le même niveau d'osmose, notamment dans les pièces aux effectifs les plus fournis (Praise our Lord de Byrd, à six voix) : le texte perd en lisibilité, l'articulation manque çà et là de relief. Deux pages contemporaines viennent répondre aux élégies dédiées par Byrd et Weelkes à Tallis et à Morley. Dans l'esprit des déplorations musicales et poétiques des XVIe et XVIIe siècles, elles s'intègrent très bien au programme.
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