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Analyste:
Thomas Herreng Après avoir inséré des pages de Brice Pauset (né en 1965) en 2008 (Ambroisie), David Grimal propose sa troisième gravure de l'œuvre un retour radical à la lettre du texte original. En premier lieu par le choix de monter son Stradivarius de cordes en boyaux. Cette option le conduit à user d'un vibrato beaucoup plus discret, et de tempos sensiblement plus rapides. C'est notamment le cas dans les mouvements lents qui ouvrent chacune des sonates et trouvent une spontanéité proche de l'improvisation. Les sarabandes, finement ornées dans les reprises, annoncent le style classique. Autre atout de la nouvelle lecture : un archet de Nicolas Pierre Tourte (vers 1740), plus léger que ses homologues modernes, que l'on entend bondir dans les rythmes pointés de la Courante de la Partita no 2, ou la Bourrée finale de la no 1. Tout à sa volonté d'épure, Grimal s'autorise peu de nuances autres que celles expressément notées par Bach. Mais il souligne fortement certaines articulations - écoutez par exemple comme il détache les groupes de deux notes dans le Double de l'Allemande de la Partita no 1. Les fugues y gagnent des plans sonores bien individualisés, et la Chaconne renoue ainsi avec son origine dansante. Le violoniste s'efface toujours devant la partition, laissant l'écriture de chaque variation lui dicter ses changements de sonorité jusque dans l'exubérance d'une certaine virtuosité héritée d'Italie. Le tout atteste une vision singulière et renouvelée. Dans une même ambition d'intégrer les leçons des versions historiques, on pourra également se tourner vers Isabelle Faust (HM) qui sut y trouver davantage de liberté. |
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