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Analyste:
Frédéric Degroote Corelli tenait la partie de premier violon dans les oratorios romains de Handel. Dès lors, rapprocher les deux compositeurs est tout naturel. C'est probablement aussi en Italie que le Saxon découvre le claviorganum, clavier combinant le clavecin et l'orgue sur lequel sont joués ici la Suite pour clavecin en ré mineur et le Concerto pour orgue en fa majeur. La petite révélation organologique de l'album vient surtout d'un instrument de transition entre chalemie et hautbois baroque sur lequel est jouée, de manière très convaincante, la Sonate WoO 4 de Corelli. Cette copie d'un hautbois de Richard Haka (ca 1685), au son clair et ouvert, n'écrase pas les deux violons dans la texture sonore a quattro. Une solution préférable à la trompette, que propose en alternative Corelli lui-même.
L'intérêt musicologique se double ici d'un véritable régal sonore. L'autorité de Nele Vertommen fait mouche, les violons d'Elise Dupont et de Daria Spiridonova chez Corelli émeuvent (il est rare d'entendre si bien l'Opus 1 no 11 !), et Beniamino Paganini passionne au claviorganum (Suite HWV 428). Dans ce laboratoire incessant où l'on ne rechigne pas à orner abondamment, ajoutant çà et là un supplément d'âme, l'auditeur succombe au moelleux des timbres et à l'enthousiasme communicatif de l'ensemble Musica Gloria.
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