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Outil de traduction |
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Analyste:
Jean-Christophe Pucek
Après celles pour alto, Damien Guillon poursuit son exploration des
cantates de Bach, toujours avec l'orgue de tribune de l'église du Bouclier
à Strasbourg pour le continuo. Les œuvres y gagnent une assise, une
ampleur dénuées de lourdeur, grâce à une Maude Gratton déterminée et
attentive, s'illustrant en outre dans deux pièces solistes par l'énergie
qu'elle imprime au discours. A un par partie, Le Banquet Céleste affiche
de belles qualités instrumentales : précis, chaleureux, il épouse avec
aisance la moindre inflexion du texte. Des chanteurs, on louera le
remarquable engagement. Guillon a bien compris l'importance des mots : il
s'attache à les rendre saillants quitte à ce que le volontarisme de la
projection engendre quelques crispations ; il en va de même pour Thomas
Hobbs, que l'on a entendu plus souple dans ce répertoire : périlleux, les
trois premiers numéros de la BWV 60, sont parfois tendus. Benoît Arnould
est, lui, d'une éloquence maîtrisée dans le récitatif et l'aria pour basse
de la BWV 47. La déception vient de Céline Scheen, dont la générosité
tourne au flou (fins de phrase estompées, intelligibilité perfectible).
Malgré une pulsation quasi idéale, « Wireilen mitschwachen », dans la BWV
78, pâtit ainsi des faiblesses de la soprano. Sans réelle concurrence pour
une approche soliste, cette réalisation soignée, parfois épatante, ne
surpasse ni l'urgence de Gardiner pour la BWV 78 (SDG, 2006), ni
l'équilibre de Suzuki dans la BWV 60 (Bis, 2001), ni la ferveur de Lutz
dans la BWV 47 (Bach-Stiftung, 2012). |
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