Texte paru dans: / Appeared in:
*
 

Diapason # 722(05/2023)
Pour s'abonner / Subscription information


Alpha
ALPHA945



Code barres / Barcode : 3760014199455


 

Outil de traduction
Translator tool

Analyste: Jean-Christophe Pucek

 

Après celles pour alto, Damien Guillon poursuit son exploration des cantates de Bach, toujours avec l'orgue de tribune de l'église du Bouclier à Strasbourg pour le continuo. Les œuvres y gagnent une assise, une ampleur dénuées de lourdeur, grâce à une Maude Gratton déterminée et attentive, s'illustrant en outre dans deux pièces solistes par l'énergie qu'elle imprime au discours. A un par partie, Le Banquet Céleste affiche de belles qualités instrumentales : précis, chaleureux, il épouse avec aisance la moindre inflexion du texte. Des chanteurs, on louera le remarquable engagement. Guillon a bien compris l'importance des mots : il s'attache à les rendre saillants quitte à ce que le volontarisme de la projection engendre quelques crispations ; il en va de même pour Thomas Hobbs, que l'on a entendu plus souple dans ce répertoire : périlleux, les trois premiers numéros de la BWV 60, sont parfois tendus. Benoît Arnould est, lui, d'une éloquence maîtrisée dans le récitatif et l'aria pour basse de la BWV 47. La déception vient de Céline Scheen, dont la générosité tourne au flou (fins de phrase estompées, intelligibilité perfectible). Malgré une pulsation quasi idéale, « Wireilen mitschwachen », dans la BWV 78, pâtit ainsi des faiblesses de la soprano. Sans réelle concurrence pour une approche soliste, cette réalisation soignée, parfois épatante, ne surpasse ni l'urgence de Gardiner pour la BWV 78 (SDG, 2006), ni l'équilibre de Suzuki dans la BWV 60 (Bis, 2001), ni la ferveur de Lutz dans la BWV 47 (Bach-Stiftung, 2012).

 



Sélectionnez votre pays et votre devise en accédant au site de
Presto Classical ou de Europadisc
Livraison mondiale


 

Choose your country and currency
when reaching
Presto Classical or Europadisc
Worldwide delivery

 

 

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews