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Classica # 253 (06/2023)
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Analyste: Jérémie Bigorie

 

À en croire la notice d'Olivier Fourès, le Teatro Sant'Angelo, inauguré en 1677 en face du grand canal, s'imposait comme l'antidote au respectable Teatro San Giovanni Grisostomo, point de chute de la noblesse vénitienne. La créativité et l'improvisation fulguraient à proportion de la restriction des moyens. Le cachet des castrats étant hors de portée, les rôles d'hommes y étaient souvent chantés par des femmes. Écouter ce superbe programme ou fleurissent les inédits revient à circuler à travers les différentes saisons du Teatro Sant’Angelo dont Vivalidi forgea l'identité en qualité d'impresario.

 

Adèle Charvet ouvre grand l'éventail de son nuancier: les rôles choisis sont particulièrement adaptés à sa voix, qui s'éloigne rarement de son centre de plénitude; les vocalises ne manquent ni de puissance, ni de dessin. Si l'on déplore un vibrato pas toujours maîtrisé dans l'air d'Arsilda «Ah non so, se quel ch'io sento», son art du mezza voce fait mouche dans l'entêtant « Sovvente il sole » (Andromeda), agrémenté par le violon concertant de Théotime Langlois de Swarte et un Consort fourmillant de détails savoureux (clavecin spirituel de Justin Taylor): c'est dans un sens extrême du tactus et une aptitude à changer soudainement de braquet que réside le brevet de cette complicité entre la voix et les instruments. Un disque qu'on aime déjà à réécouter.

 

 


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