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Jean-Christophe Pucek L'idée de réunir des concertos qui, par leurs effectifs, auraient pu être exécutés à la faveur d'une résidence d'été ou d'une ambassade est séduisante. Bach agrémentait-il la cure thermale du prince de Köthen avec son cinquième Brandebourgeois dont la version primitive (BWV 1050a) ouvre le programme ? La flûte volubile et caressante d'Alexis Kossenko et le clavecin étincelant de Philippe Grisvard ont la séduction revigorante.
Peut-être Pisendel, missionné pour exporter l'excellence dresdoise, amenait-il dans ses bagages les deux Concerti da camera gravés ici en première mondiale ? Leurs mouvements lents, fredonnés par Johannes Pramsohler et ses amis avec sensibilité, ne manquaient sans doute pas de retenir l'attention. Ils surpassent sans peine, à nos oreilles, les formules assez stéréotypées du Concerto Seibel 226 de Heinichen, ressuscité par Musica Antiqua Köln avec un peu plus de finesse (Archiv, 1993), ou l'inspiration assez conventionnelle de Johann Jakob Kress (1685-1755).
Luth, clavecin et violoncelle épicent le Triple Concerto de Paul Karl Durant (ca 1712-1769), petit bijou galant où les traits d'esprit (Allegro ma non troppo) côtoient les élans sensibles (Adagio un poco andante) ; Jadran Duncumb par sa délicatesse, Gulrim Choï par son ardeur s'en font les avocats chaleureux. L'Ensemble Diderot sert ces pages avec sa franchise de ton, son enthousiasme coutumiers. Et si la finition aux cordes n'est pas toujours parfaite, intelligence et variété sont bien du voyage. |
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