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Analyste:
Philippe Ramin Le cycle de Biber a fait l’objet d’un spectacle très réussi avec Anne Teresa de Keersmaeker (lire CLASSICA n° 247). Nourrie de la fréquentation de la danse contemporaine, entourée au disque de ses musiciens de prédilection, Amandine Beyer privilégie les cordes pincées auxquelles l’orgue, la viole et le violone apportent une forme de soutien. Mis en avant par la prise de son, le violon domine cependant ; il dispense une palette d’attaques et de formes de notes d’une variété confondante dont l’activité relègue souvent celle du continuo à l’arrière-plan. Depuis les formidables volutes du prélude de l’Annonciation jusqu’à la Crucifixion, on retrouve une énergie admirablement canalisée, un discours très articulé à la virtuosité parfois trop incandescente auquel les partenaires de la violoniste apportent un contrepoint sonore modéré ou une implication plus mesurée. Entre le discours impétueux des préludes et des adagios plus classiquement construits, les danses affichent un enjouement et une fermeté intéressants quoique vaguement étrangers à la dramaturgie générale. Des idées exotiques (gavotte en pizzicatos, effets de percussion dans l’« Aria tubicinum ») ponctuent un discours situé entre une construction instinctive de l’ensemble et une méfiance à jouer la carte de l’illustratif ou de la méditation, laissant ainsi l’auditeur à distance de l’œuvre et de son supposé voyage spirituel.
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