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Analyste:
Jean-Christophe Pucek Une transcription de la célèbre Toccata et fugue BWV 565 - qui dériverait d'un original perdu destiné au violon - ouvre le récital « Tutta sola » de Rachel Podger. Il se referme avec une des Piccole sonate de Tartini, dont les cabrioles et la liberté ne visent plus le tour de force polyphonique mais la fondation d'une nouvelle école de virtuosité. La violoniste s'y montre plus alerte que Chiara Banchini (ZZT, 2008) comme elle dépasse, en matière de souplesse, Andrew Manze (HM, 2006) chez Bach. Que de subtilité, aussi, dans la Fantaisie en ut mineur de Matteis le Jeune, dont on suit, émerveillés, chaque oscillation, chaque volute ! Théotime Langlois de Swarte (HM, 2020) n'allait pas aussi loin dans la poésie.
La Suite en la majeur de Westhoffne renouvelle pas, en revanche, le miracle de générosité qui jaillissait sous l'archet de Plamena Nikitassova (Ricercar, Diapason d'or). Sans renoncer au lyrisme dans ses cinq arie, la Partia VI de Vilsmayr souffre ici d'une approche trop fractionnée, là où Gunar Letzbor (Arcana, 2004) trouvait une continuité supérieure. Bien pensé, l'enchaînement façon Suite des brèves pièces empruntées aux manuscrits Nogueira et de Klagenfurt fait oublier les limites inhérentes au genre du récital. De celui-ci, on retiendra les moyens souverains au service d'un art parfois trop sage mais rayonnant. |
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