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Analyste:
Jean-Christophe Pucek Tel qu'il nous est parvenu, le corpus concertant de Bach ne comporte rien pour le violoncelle soliste. Mario Brunello a donc imaginé pour lui six concertos se fondant sur des œuvres qui sont déjà des transcriptions (le BWV 1054 pour clavecin adapté du BWV 1042 pour violon, les BWV 972 d'après Vivaldi et BWV 974 d'après Marcello), certaines n'étant connues (BWV 1055R, 10 56R ) que dans leur version pour clavier. S'ajoute une orchestration habile du Concerto italien par Riccardo Doni.
L'engagement, l'aplomb technique, la sonorité généreuse de Brunello s'y expriment avec une telle plénitude qu'on en oublierait presque les originaux. A commencer par un BWV 1054 à l'énergie ensoleillée (premier Allegro) sur l'Adagio duquel le violoncelliste fait passer un souffle passionné. Chaleureuse, l'Accademia dell'Annunciata s'y montre à son avantage. Même réussite pour un BWV 972 particulièrement lyrique (Larghetto), ou pour un BWV 10 56R aux humeurs changeantes restituées avec subtilité.
Le bonheur est moins égal dans le BWV 974, plombé par un positif prosaïque dont la présence appuyée met à mal la cantilène de l'Adagio. Certaines parties orchestrales sont épaisses. Le premier mouvement du BWV 1055R fait du surplace, tandis que des fluctuations de tempo affectent celui du BWV 971. En dépit d'une captation trop proche et réverbérée, la proposition vaut pour l'abattage (ébouriffant Presto du BWV 971), la sensibilité d'un soliste dont le bonheur de jouer est communicatif.
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