Pari risqué que celui de la transcription ! Thibault Cauvin
n’en est pas à son coup d’essai, qui a déjà arrangé la musique de Scarlatti («
Danse avec Scarlatti », Vogue) et Albéniz (« Le Voyage d’Albéniz », Vogue, CHOC
CLASSICA n° 169) pour son instrument. Le guitariste a de plus l’audace de
s’attaquer à deux monuments du répertoire. On aurait pu craindre que les
célèbres Toccata et Fugue en ré mineur BWV 565 ne perdent de leur richesse et de
leur profondeur en passant de l’orgue à la guitare. Il n’en est rien tant
Thibault Cauvin a su adapter l’œuvre aux spécificités de son instrument
(notamment dans le choix de la tonalité permettant l’usage des cordes à vide).
La sonorité robuste et homogène, faisant la part belle aux ongles plus qu’à la
pulpe, offre une belle lisibilité dans les passages fugués. La Partita pour
violon BWV 1004 emporte également : les danses chaloupent et se déhanchent, la
Chaconne captive de bout en bout, sans perdre en intensité. Trois compositions
de Jordan Cauvin (frère de Thibault), librement inspirées de préludes de Bach,
complètent l’ensemble. Mais c’est finalement le charisme et la générosité de
l’interprète qui frappent dans cet enregistrement. Peut-être écoutons-nous ici,
bien plus que Bach, Thibault Cauvin ? Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait
l’ivresse.
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