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Analyste:
Olivier Fourés On se perd toujours un peu avec les Sammartini, fils du hautboïste français Alexis Saint-Martin installé à Milan. Il y a celui des symphonies, « père du style de Haydn », Giovanni Battista, et puis Giuseppe, hautboïste, auteur du célèbre concerto pour flûte à bec en fa majeur. Considéré par Quantz, en 1726, comme l'un des trois instrumentistes sortant du lot à Venise (aux côtés de Vivaldi et Madonis), il fit une carrière européenne, notamment à Bruxelles et Londres où il travailla avec Farinelli et Handel. Tamar Lalo se penche sur cinq de ses sonates pour flûte, préservées dans un manuscrit aujourd'hui conservé à la Sibley Music Library de New York (manuscrit acheté à Londres en 1942).
Ces œuvres montrent bien pourquoi John Hawkins, en 1776, tenait Sammartini pour « un compositeur admirable, dont la musique instrumentale mériterait de figurer aux côtés de celle de Corelli et de Geminiani ». Déjà enregistrées, notamment par Andreas Bölhen (Aeolus, 2021), ces pages contrastées et pleines de mouvement laissent une grande marge d'interprétation. Il y a donc de la place pour de nouvelles approches. Celle de Tamar Lalo se distingue par un jeu précis et agile, un timbre chaleureux qui permet à l'interprète de déjouer avec esprit les pièges tendus par ce langage galant aux reflets baroques. Un continuo de choix l'accompagne et contribue à révéler le potentiel musical de ce répertoire.
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