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Outil de traduction |
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Analyste:
Phlippe Ramin Psyché
marque une rupture momentanée avec le librettiste Quinault, remplacé en urgence
par Thomas Corneille qui remaniera une tragi-comédie écrite sept ans auparavant.
En dépit de la précipitation qui a présidé à sa conception, l'ouvrage compte des
pages très originales, dont la fameuse plainte italienne ou l'entrée des
Cyclopes, et fait usage d'un récitatif particulièrement raffiné. Rousset s'est
entouré d'une équipe épatante de jeunes chanteuses aux ressources expressives
cependant identiques: la noble Psyché d'Ambroisine Bré, la fière Vénus de
Bénédicte Tauran, l'altière Aglaure de Déborah Cachet, la digne Flore d'Eugénie
Lefebvre dispensent un chant admirable au service d'un caractère unique. Les
hommes échappent quelque peu à cette tendance à l'uniformisation, notamment le
baryton Anas Séguin ou le ténor Zachary Wilder, et Cyril Auvity apporte une
fragilité touchante et un timbre lumineux à l'Amour. Moins janséniste qu'à
l'accoutumée, l'orchestre dispense une belle énergie dans l'ouverture et apporte
aux danses l'animation attendue, et partout l'on admire la pertinence d'un
continuo mené par Rousset au clavecin. Sur le plan de la précision et de
l'aisance (ouverture, ritournelle de l'acte ll scène 3, entrée des Cyclopes,
etc.), des nuances instrumentales accompagnant les états psychologiques, de la
subtilité du phrasé, de l'imagination théâtrale, on tendra l'oreille vers le
travail admirable de Paul O'Dette à la tête du Boston Early Festival Orchestra
and Chorus (CPO, 2008). |
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