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Analyste:
Guillaume Bunel Fidèle à sa prédilection pour les sources peu connues des XVe et XVIe siècles, Guillermo Pérez fait la part belle à deux recueils de musique instrumentale italienne du milieu du XVIe siècle rarement enregistrés. D'un côté, les Capricci à trois parties de Vincenzo Ruffo (1564), qui associent arrangements d'œuvres vocales préexistantes, élaborations sur des ténors empruntés à la danse, et pièces entièrement composées. De l'autre, le manuscrit de Castell'Arquato, livre anonyme de ricercares, danses et arrangements pour instrument polyphonique soliste.
Puisant dans des genres variés, alternant madrigaux, pavanes, saltarelles, ricercares et chansons, le programme propose un riche éventail des pratiques instrumentales contemporaines, et traduit à merveille leur vitalité. Les sept solistes de Tasto Solo mettent en parallèle les modèles vocaux (généralement confiés à une voix accompagnée) ayant inspiré certaines des pièces de Ruffo, et des « orchestrations » souvent audacieuses, tant par le choix des timbres (l'organetto, notamment) que par leur distribution (le clavecin parfois utilisé dans un rôle mélodique).
La prise de son très proche donne à chaque instrument une présence nette et assure un équilibre idéal. Si l'on admire l'osmose parfaite du petit ensemble, on regrette que les deux voix chantées demeurent si lisses au regard des instruments. On attendrait précisément qu'elles soulignent le texte et le mettent en valeur d'une manière beaucoup plus affirmée. Un autre bémol concerne le jeu d'organetto souvent un peu nerveux de Guillermo Pérez, chez qui le souci du phrasé et de la prononciation du texte musical l'emporte souvent sur celui de la justesse.
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