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Outil de traduction |
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Léon Berben aborde les douze Hymnes de l'église pour toucher sur l'orgue, avec les fugues et recherches sur leur plain-chant (1623) de Titelouze sur un instrument aux sonorités et tempérament colorés parfaitement adéquats. L'organiste tente de donner une splendeur nouvelle à la musique de ce précurseur des maîtres classiques français, souvent perçue comme austère et sérieuse. Ses registrations variées, historiquement informées et suivant les tables de l'époque (entre autres celles de Mersenne, 1636), peinent pourtant à convaincre. Si les mélanges habituels sont les plus réussis (on saluera notamment les hymnes Ad coenam agni providi et Urbs Jerusalem ), les mélanges creux sont trop quintoyants et manquent de fondamentale (créant parfois de fausses relations), le Bourdon 16', omniprésent et trop inégal, et des tempos extrêmement lents alourdissent l'ensemble. Des problèmes liés à l'irrégularité du vent (et en particulier le tremblant) desservent l'interprète.
Quant à l'ornementation, dont la notice nous apprend qu'elle doit nécessairement être constante, elle se révèle tantôt florissante et inventive, tantôt quasi absente. Le jeu de Berben paraît très vertical et concentré sur l'harmonie, alors que ce sont les lignes contrapuntiques qui sont à la base de cette écriture : il en résulte un certain manque de direction et le cantus firmus se voit trop souvent haché par des variations de tactus.
Les thèmes grégoriens se trouvent mis en valeur grâce aux changements de registrations et au jeu sur plusieurs claviers. Toutefois, il aurait été profitable de faire chanter le plain-chant avant chaque hymne, ce qui aurait permis une respiration entre des pièces bien similaires dans leur construction.
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