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Analyste:
Olivier Fourès La notoriété de Corelli est telle, qu'elle continue d'éclipser nombre d'instrumentistes italiens à la charnière des XVIIe et XVIIIe siècles, et notamment les violonistes romains qui furent ses disciples. Certains, pourtant, ont été remarquablement appréciés de leur vivant, comme Antonio Montanari, « virtuosissimo sonator di violino » ; son confrère, le poète Giuseppe Valentini, célébrait dans un madrigal la « douceur » que prodiguaient ses « cordes d'or », et Ghezzi nous apprend, dans la légende inscrite sur son portrait, qu'à la mort de Montanari, « tous les professeurs de musique, chanteurs et joueurs » se précipitèrent à Rome pour lui rendre les derniers honneurs.
Trois de ses sonates, dont une inédite comme les trois de Giovanni Mossi ( ca 1680-1742), laissent songeur sur la quantité de merveilles qui dorment dans la poussière des bibliothèques, et permettront sans doute d'affiner encore la perspective qui se redessine, au fil des découvertes. Ecoutez l'Opus 6 no 5 de Mossi, dont le premier mouvement rend hommage à Vivaldi (Opus 2 no 8 ) et le deuxième à Corelli (Opus 5 no 11 ), avec une fraîcheur virtuose singulière. Et cette Sonate en la mineur de Montanari, aussi capricieuse que passionnée !
Né en 1997, Gabriele Pro a du tempérament. Il se jette sans complexe sur ses pages et convainc, dans une bonne mesure, par sa vivacité et sa déclamation. Dommage que tant d'approximations dans la justesse (continuo inclus), le manque de variété dans les attaques et un son aussi sec et serré viennent troubler cet élan contagieux. |
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