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Analyste: Jérémie Bigorie
Maîtresse
de Charles II à la solde de Louis XIV, Lady Louise tissa des liens étroits entre
les musiciens des deux côtés du Channel. Le disque, divisé en airs champêtres,
tendres et de folie – auxquels s’enchaînent deux airs funèbres – prend cette
figure haute en couleur comme prétexte à un programme mêlant les goûts réunis.
Hautbois et flûtes gazouillent et susurrent au rythme des bourrées et du chant
des bergers. Ils s’enlacent en voix parallèles comme dans le célèbre air du
sommeil d’Atys, où l’Ensemble Leviathan prend enfin le temps de s’installer
après avoir enchaîné les plages brèves. Accompagné par une poignée de musiciens,
l’air semble extrait d’une cantate de chambre plutôt que d’un opéra. Il
s’enchaîne admirablement à la musique de Purcell conçue pour le même effectif
(on sait par ailleurs ce que le génie du froid de King Arthur doit au chœur des
trembleurs d’Isis). David Witczak se montre digne de Nicolas Testé (avec
Christophe Rousset, Aparté) dans l’air de la folie de Roland par le biais d’un
récitatif souple et ondoyant. Le registre comique n’est pas en reste : citons
l’anonyme De foolish English nation, chanté par Davy Cornillot avec un accent
gaulois à couper au couteau, ou le Song de Samuel Akeroyde, truffé de mots
français articulés par Clément Debieuvre. Lucile Tessier tient bien son monde,
et l’on passe un agréable moment. |
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