Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Outil de traduction |
|
Analyste:
Philippe Venturini Comme dans le Livre ll … Andreas Staier reste fidèle à sa copie de Hieronymus Albrecht Hass de Hambourg (1734) par Anthony Sidey et Frédéric Bal, et Harmonia Mundi à Paul Klee pour l'illustration. Aussi retrouve-t-on sans surprise, mais avec plaisir la même volonté de creuser les contrastes entre préludes et fugues et de profiter de la sonorité orchestrale de ce clavecin. Ce Livre I s'ouvre ainsi sur le célébrissime Prélude en do majeur confié au seul jeu de luth et dans un tempo décidé. Lui répond une Fugue tout en lumière, mais d'une trajectoire inflexible, à laquelle aussitôt succède un vrombissant Prélude en do mineur toutes basses dehors. Chaque paire, prélude et fugue, pourrait témoigner de cet art de la construction, de cette façon de voir grand et de penser haut (prélude n'8), de sortir du simple projet pédagogique et de l'espace domestique pour envisager de plus vastes horizons. Andreas Staier peut parfois paraître sévère (les questions et réponses du Prélude,la Fugue n'79) mais il s'attache à caractériser chaque page (la toccata crépitante du prélude n" 21 aux allures d'improvisation, l'opposition entre le sujet, en notes disjointes, et le contre-sujet, en notes conjointes, de la Fugue no 17) sans céder à une pesante leçon de style. La classe plutôt que la salle de classe. |
Sélectionnez votre
pays et votre devise en accédant au site de |
Choose your country
and currency |
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews