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Outil de traduction |
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Analyste: Roger-Claude Travers
James Bowman (Nisi Dominus) et René Jacobs (cantates) furent les premiers contre-ténors à s'aventurer au disque dans la musique pour alto de Vivaldi, voici bientôt un demi-siècle. Depuis, ces messieurs y sont légion… Tim Mead montre, dans le Ad Te clamamus du Salve regina RV 618, une remarquable unité de registres en même temps qu'une retenue, une élégance, une douceur qui, dans le Ad Te suspiramus, le distinguent d'un Gérard Lesne, plus tendre mais techniquement moins abouti. Dans le Nisi Dominus RV 608, les longues notes tenues sans vibrato du Cum dederit offrent un modèle de raffinement. Le Gloria Patri fait délicatement se conjuguer la voix, la viole d'amour, l'orgue, le théorbe. Séduisent tout autant l'inventivité des agréments, l'agilité et le style irréprochable mis aux da capo de la cantate Cessate, omai cessate. Le Vivaldi de Jonathan Cohen et de son Arcangelo a le trait précis, la respiration naturelle. La distanciation spatiale des violons I et II permet de goûter l'architecture de l'Allegro final du RV 128, abordé sans fébrilité. On regrette seulement la différence de tempo trop marquée entre l'Adagio molto, figé juste comme il faut, et l'Allegro ma poco, trop vif : une rupture inconcevable pour exprimer la montée vers le Golgotha. Un prochain album sera-t-il dévolu aux airs d'opéras que Tim Mead a récemment chantés avec François Lazarevitch et ses Musiciens de Saint-Julien ? Il y était superbe. |
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