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Diapason # 718(01/2023)
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Naïve
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Analyste: Paul de Louit

 

Voici deux séries de Variations Goldberg aux antipodes. Enregistrées quand il était encore élève de Meng-Chieh Liu au New England Conservatory of Music, celles de Tianqi Du n'ont pas fermé la porte sur celles de Glenn Gould (1981) : du moins pour la moitié, car le parti pris est de changer radicalement de caractère pour les reprises. Le systématisme de l'entreprise, desservie par un toucher en noir et blanc, ne peut se défendre de quelque chose d'un peu scolaire.

Il en va autrement de celles de Fazil Say qui, avec sa modestie coutumière, « estime avoir produit une bonne interprétation ». Il n'a pas tort : avec celles de Pavel Kolesnikov, de Lang Lang et de Hannes Minnaar, ces Goldberg kaléidoscopiques où défilent variations et affects comme les personnages de quelque Carnaval est de celles qui auront dernièrement renouvelé notre écoute de l'œuvre.

En rythmicien et dans un tempo allant, le pianiste turc fait tournoyer autour d'accents solidement posés une virtuosité virevoltante qui sied particulièrement aux Variations XIV, XVII, XX ou XXVIII. Il laisse affleurer l'humour dans la XXIII et instille une dose schumannienne de fantasieren à la XXIX. Cette inventivité aux airs de table rase ne va pas sans paradoxe : les IV et XI sont davantage traitées en gigue que la VII, marquée al tempo di giga.

Foin du scrupule musicologique, cher aux versions récentes : les ornements sont avant le temps (aria) ou sur la note (Fughetta Var. X) et l' Ouverture (Var. XVI) se dispense de surpointage. La XIII, si souvent languissante, se voit refuser toute sentimentalité mais une subtile pédale baigne une XXIV inhabituellement espressiva. Les dernières variations se font intenses : plus encore qu'une aria, la XXV devient une scène dramatique digne d'un oratorio haendélien, tandis que le Quodlibet (Var. XXX) est un aurevoir joyeux, une sortie des artistes avant le da capo mélancolique de l'aria.

 



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