Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Outil de traduction |
|
Analyste: Charles Seinecé
Bart Jacobs propose un parcours très cohérent : tout y est « recommandé par Bach ». Cela commence par le choix du facteur d'orgues Heinrich Andreas Contius (1708-1795). Moins connu que Silbermann, il était pourtant considéré par Bach comme le meilleur de son temps. L'organiste belge joue l'instrument de l'église Saint-Michel de Louvain, très belle réplique de celui que Contius avait construit en 1779 pour l'église de la Sainte-Trinité de Liepaja, en Lettonie. Les pièces au programme sont signées des fils Bach, de Kirchhoff, Telemann, Walther ou Müthel : qu'elles aient été attribuées au Cantor, qu'il les ait jouées ou arrangées ou qu'elles soient de la main de ses élèves, le lien se fait assez naturellement. Articulation, ornementation, agogique : le jeu de Jacobs sied à merveille à ce répertoire. Ses registrations séduisent (le connaisseur regrettera un Posaune 16' un peu fort, mais se consolera avec un Quintatöne 8' remarquable de poésie). Mais certaines transcriptions de sa propre main, si réussies soient-elles, ont-elles vraiment leur place dans un tel programme ? Pourquoi cette Chaconne de la Partita pour violon n° 2 en ré mineur de Bach d'après la version pour clavecin de Gustav Leonhardt ? D'autant que son adaptation à l'orgue fonctionne assez mal et que Jacobs aurait sans doute gagné à la réécrire totalement et la registrer avec plus de variété. Saluons en revanche la brillante Partita sur Wer nur den lieben Gott lässt walten, construite à partir de pièces existantes de Bach et d'un autre compositeur inconnu : elle est remarquablement agencée et réalisée. |
Sélectionnez votre
pays et votre devise en accédant au site de |
Choose your country
and currency |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews