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Analyste: Jean-Christophe Pucek
De 1765 à 1782, année de la mort de leur cofondateur Johann Christian Bach, les Concerts du mercredi s'imposèrent comme une manifestation huppée, réservée à la société londonienne la plus fortunée. L'excellence musicale y était de rigueur mais aucun de leurs programmes ne nous est parvenu. Les Ombres en ont donc imaginé un, faisant la part belle à l'autre cofondateur, Carl Friedrich Abel. A deux pièces pour viole seule (WKO 194 et 205) du manuscrit Drexel, bien documenté à présent, s'ajoute une Sonate en ut mineur où la viole de Margaux Blanchard, si elle n'a pas la présence d'une Lucile Boulanger (l'Adagio manque de cantabile), convainc par la sûreté de l'archet, l'équilibre trouvé avec le clavier de Justin Taylor, qui sait, tout au long du disque, faire briller sans forfanterie son pianoforte. Dans le Quatuor WKO 227, dont la lecture surpasse en caractère celle d'Il Gardellino (Accent, 2010), les interprètes ont eu la bonne idée de glisser l'Adagio ma non troppo de la Sonate op. 3 n° 1 : il rappelle pourquoi la profondeur expressive des mouvements lents d'Abel avait gagné les cœurs.
On goûtera aussi l'aisance souriante du Quatuor WB 52 de J.C. Bach où se distinguent le violon charmeur de Théotime Langlois de Swarte et la flûte caressante de Sylvain Sartre, lecture qui n'a aucun mal à surclasser celle, approximative, parue chez Coviello en 2017. Si l'entrain, la délicatesse presque mozartiens du quintette de Schröter séduisent, la tendre mélodie de l'Allegro détaché de sa Sonate op. 7 n° 6 nous plaît plus encore. Drôle d'idée, enfin, d'avoir inclus ici des songs de Haydn, fort bien chantés certes, mais postérieurs de dix ans à la fin des Concerts.
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