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Analyste: Guillaume Bunel Ce troisième volume étonne par ses choix. Sans véritablement le justifier, les huit solistes masculins de Beauty Farm y remettent sur le métier plusieurs motets déjà gravés en 2015 ou 2016. Ces nouvelles versions (presque un tiers du programme) permettent, certes, de mesurer le chemin parcouru : l'intonation est plus précise, les phrasés plus sûrs, le son d'ensemble plus homogène, la prise de son plus nette. Mais au regard du nombre de motets attribués à Gombert (environ cent soixante), ce ressassement apparaît difficile à comprendre. Il est également regrettable que les paroles chantées ne soient pas fournies, la notice concluant avec désinvolture à « l'absence presque totale de lien entre le texte et la musique » ! Saluons pourtant l'obstination de l'ensemble autrichien et le courage de son éditeur à vouloir mettre en lumière l'œuvre de ce polyphoniste parmi les plus remarquables de la génération « post-Josquin ». La proximité des micros nous plonge au cœur d'un son d'une grande plénitude, parfaitement adapté à la gravité et la densité imitative du contrepoint de Gombert. N'abusant pas des dissonances et frottements de musica ficta caractéristiques de l'œuvre du compositeur, les voix assument néanmoins celles qui s'avèrent nécessaires. Un jalon utile. |
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