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Analyste: Jean-Christophe Pucek
Après le Magnificat en mi bémol (cf. no 685), Valentin Tournet revient à Bach par ses motets. L'enthousiasme que le jeune chef éprouve à s'y confronter inonde Singet dem Herrn, ouverture lumineuse, et Lobet den Herrn, conclusion au cœur généreux. On appréciera, dans Komm, Jesu, komm la gestion affûtée des dynamiques, manifeste dans la pulsion dansante imprimée à la section « Du bist der rechte Weg », qui ne masque néanmoins pas des disparités chorales. Ces imprécisions entachent parfois Fürchte dich nicht, qui vaut pour son énergie, ses couleurs, et, plus encore, Der Geist hilft, révélateur d'un manque de cohésion gênant. Comme souvent, Jesu, meine Freude endosse le rôle du juge de paix. L'approche de Tournet frappe par sa recherche de plénitude (« Ihr aber »), la finesse dont ses solistes font preuve (« Gute Nacht »).
Sans rivaliser avec la maîtrise, technique comme expressive, du Bach Collegium Japan, (Bis, 2009), les intentions de La Chapelle Harmonique sont plus recevables que la volonté d'impressionner façon Pyg-malion (HM, 2020). Notons enfin la réussite du Lieber Herr Gott de Johann Christoph Bach, interprété avec deux diapasons simultanés (Chorton à 465 Hz, Kammerton à 390 Hz), expérience qui aurait pu être étendue au fervent O Jesu Christ, meins Lebens Licht où les instruments s'épanouissent. Des lectures, où l'audace de la jeunesse aurait gagné à être soutenue par une vision d'architecte.
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