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Analyste: Frédéric Degroote
Versions musicales de Jordi Savall à partir du Manuscrit du Codex Las Huel-gas et de consultations des transcriptions de Higini Anglès et Juan Carlos Asensio, indique la notice : les deux grands musicologues - Anglès fut l'un des premiers à s'intéresser au précieux manuscrit de Burgos - servent ici de faire-valoir et de caution à un périple prétentieux. En matière de musique médiévale, Savall utilise les mêmes recettes depuis ses débuts et se retranche derrière les différentes possibilités sonores qu'offrent les manuscrits et les pratiques en vigueur à l'époque. Est-ce une raison pour faire n'importe quoi et saturer une musique qui n'en demande pas tant ? Les pièces du Codex Las Huelgas ne sont pas, par exemple, les Cantigas de Sancta Maria. Que faire de ces flûtes, cloches, intermèdes instrumentaux, entre new age et musique imaginaire telle qu'on en produisait dans les années 1970 ?
Le Catalan avait déjà enregistré avec Montserrat Figueras un très beau Flavit Auster tout en retenue (« Lux Feminae », Alia Vox, 2006) ; la nouvelle lecture n'exhale pas la même magie. L'ensemble est à considérer comme des versions très personnelles et qui n'apportent rien à une discographie déjà abondante. On retournera donc aux disques de Discantus (Opus 111, 1992), du Huelgas Ensemble (1993, Vivarte) ou plus récemment de l'Ensemble Gilles Binchois (2018, Evidence, Diapason d'or) et de l'Ensemble Peregrina (Raumklang, 2013) où la rigueur prévaut. |
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