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Analyste: Jean-Christophe Pucek Ardente et délicate, la musique pour clavier anglaise de la première moitié du siècle est un art de l'intime ouvert aux quatre vents. Des beautés italiennes, tel l'arrangement d'Amarilli mia bella de Caccini par Peter Philips, y croisent des évocations naturalistes, comme The Primrose, corolle riante et acidulée, ou The Fall of the leaf, tout en virevoltes, l'une et l'autre signées Martin Peerson. Giulia Nuti choisit pour son anthologie un virginal italien de la fin du XVIe siècle à la sonorité franche mais raffinée. Saluons une virtuosité jamais prise en défaut, une clarté dans la conduite des voix et une inventivité dans les nuances et les climats qui font merveille. En témoignent les variations étincelantes - et inédites - sur John come kiss me now de John Tomkins, ou les trésors d'imagination déployés dans The Bells de Byrd, aux imitations bien plus souples ici que chez Andreas Staier (Teldec, 2001). Une main sûre dessine les danses ; la mélancolie des pavanes affleure sans peser (Piper's Pavan), les gaillardes n'ont nul besoin de claquer du talon pour se camper (Galliard de Harding). Autre joyau, les vastes variations de John Amner sur O Lord, in thee is all my trust où brio de l'exécution et sérieux du sujet se conjuguent dans une harmonie parfaite. L'arrangement de la Lachrymae Pavan de Dowland exprime avec justesse la poésie douce-amère dont cette pièce fameuse est empreinte. Sobre et sensible, cette admirable réalisation se place aux côtés de celles de Skip Sempé (« The Virgin Harpischord », Naïve, 2002) et Jovanka Marville (« Fitzwilliam virginal book », Æon, 2008). |
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