Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Outil de traduction |
|
Analyste:
FABIENNE BOUVET Ne cherchons pas ici les climats suspendus, les atmosphères introspectives de Hopkinson Smith : bien que Joachim Held soit son ancien élève, ses interprétations se révèlent expansives et vont au-devant de l’auditeur. Dans ces suites pour luth de Johann Georg Weichenberger, luthiste autrichien dont les compositions se rapprochent esthétiquement de celles de Sylvius Leopold Weiss, Joachim Held penche du côté de la terre plus que du ciel. Sa diction prononcée, ses tempos allants et son ornementation délicatement fleurie creusent les reliefs et sculptent la matière sans jamais l’alourdir, mais on se surprend à espérer plus d’abandon dans cette lecture tenue et contrôlée de bout en bout. Ce jeu constamment volontaire tombe-t-il dans la sévérité ? L’interprète évite l’écueil grâce à sa sonorité chaleureuse, à ses timbres en clair-obscur, à ses reprises sans cesse réinventées et à sa main droite tonique, qui apporte un rebond appréciable dans ces pièces d’origine chorégraphique. Il faut écouter la Bourrée de la Suite en sol mineur, délicatement balancée, le Menuet de la Suite en si bémol majeur, simple et gracieux, ou la Gigue de la Suite en sol majeur, pleine d’élan. Les Préludes et Sarabandes aèrent l’écoute, telles ces Symphonia e Parthia tout en souplesse et respiration.
|
Sélectionnez votre
pays et votre devise en accédant au site de |
Choose your country
and currency |
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews